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Vallet possède une église dédiée à saint Babylas évêque d’Antioche et martyr du IIIe siècle, dont la fête est le 24 janvier, et a pour patron secondaire saint Barnabé, apôtre. L’édifice, situé à l’entrée du bourg, a subi de nombreuses modifications au cours des siècles. De construction fort humble, de petite taille, l’église est complètement dépourvue d’ornements comme ses voisines de Chardes, Jussas et Pommiers. Datée de la fin du XIe siècle, elle fut réparée maintes fois et il ne reste probablement rien aujourd’hui du bâtiment primitif, si ce n’est la crypte.
I
Malmenée lors des guerres de religion, elle a été reconstruite au XVIIe siècle. Durant les étés 1998 et 1999, sa restauration par des chantiers internationaux (Solidarités Jeunesses) a permis de mettre à jour les vestiges de l’ancien clocher, entièrement disparu, ainsi qu’un escalier qui conduisait autrefois à la crypte.
L’édifice est de forme rectangulaire, une nef avec chevet droit soutenu par de faibles contreforts, placés sur les angles ; quatre fenêtres côté sud, dont une seule est antique. Sur le chevet, une fenêtre du XVe siècle était murée. Aujourd’hui restaurée et parée de vitraux, elle illumine l’intérieur. Côté nord, une seule fenêtre qui était également murée donne dans la sacristie.
Vers 1860, la façade fut entièrement reconstruite, un campanile élevé pour la cloche, et le clocher disparut. Le mur du midi était aussi endommagé, mais il a suffi pour le consolider d’établir deux contreforts. Pour ces travaux, on a utilisé de la pierre de taille de Saint Germain, des moellons des meilleures carrières de la contrée et du sable des sablières de la commune de Chardes.
Lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905, un inventaire des objets et meubles affectés au culte dans l’église fut dressé. Elle était très pauvre : un vieux confessionnal en bois blanc, une chaire en bois sans sculpture, 50 chaises et quelques bancs…
La cloche de bronze, classée monument historique en 1911, fut offerte en 1660 par François de Fisson, seigneur de Bessac. Fixée dans le campanile depuis 1860 environ, elle porte l’inscription suivante : « JESU MARIA IE SUIS POUR LEGLISE DE SAINCT BABYLE DE VALET PARIN FRANCOIS FISSON M. ESCUYER DE BESSAT MARINE MARIE ANTOINETTE D’ANIERES DAMOYSELLE DE LA CHANTERIE. CHARLES BELIN CVRE 1660 »
La crypte
Seul vestige du XIe siècle, d’un style roman grossier, on y accède par une petite porte donnant au sud. Elle est située sous le chœur de l’église. Elle a jadis servi de sépulture aux seigneurs de Bessac et à leur famille. Durant des siècles, les fidèles y descendaient, apportant leur aumône pour être guéris du mal de tête par l’intercession de saint Babylas.
Elle est formée de voûtes en berceau soutenues par des arcs portant sur des piliers. Sa hauteur est d’environ 3 mètres. Une petite fenêtre plein-cintre ouvre au midi. Un autel de construction plus récente y est érigé et surmonté d’une petite grotte. Une porte ouvre sur un escalier en pierre qui donne accès dans l’église.
L’abbé Guiraud notait en 1936 : « La crypte devait avoir jadis de plus vastes dimensions et constituer un sanctuaire remarquable. Certains indices me feraient supposer qu’elle a appartenu à une époque reculée à un ordre religieux établi dans la région avoisinante. Je ne serais pas surpris que les chevaliers Templiers aient eu là un couvent de leur grand ordre militaire, car ils furent pendant longtemps très répandus au pays de Saintonge et de Guienne. »